De nombreux lecteurs et lectrices se sont offusqués de ma petite bafouille d'avant-hier - ca tombe bien c'était le but - en disant en substance que j'étais
1. très intolérante (scoop de l'année)
2. que c'était très vilain de traiter les femmes non féministes de connasses décérébrées.
Reprécisons donc les choses.
(nb l'article est d'une intervenante "pupuce", pas de moi).
hais pas faudrait peut-être leur ré-expliquer par le menu pourquoi mademoiselle est une appellation paternaliste et condescendante qui sert d’alibi aux pires comportements?
Que c’est pas « juste » un problème de vocabulaire, quoi.
M’enfin pas sûre que ça pige en face même comme ça…
(lecteur si tu veux tu peux aller lire chez Maïa Mazaurette sur Sexactu pour cette partie là, elle est sympa, Maïa, elle a pris le temps d’expliquer entre deux avions.)
(me remercie pas, service)
Losque l'association Osez le féminisme a ouvert son site contre le viol, tu nous as expliqué que c'était débile, que tout le monde était contre le viol et qu'il y avait vraiment d'autres priorités.
Lorsque nous avons parlé des droits des femmes pendant les révolutions arabes, tu nous a ramené aux nécessaires "droits des humains" et à "l'humanisme"
Lorsque nous avons voulu parler des stéréotypes liées au genre via petit Bateau, on nous a expliqué qu'il n'y avait vraiment pas là matière à s'énerver et que d'autres combats étaient plus importants.
Lorsque nous avons tenté de parler du viol, de manière générale, avec l'affaire DSK, tu nous as dit que cela n'était pas le moment, qu'un "moment d'histoire socialiste et française" se jouait.
Lorsque Martine Aubry a parlé féminisme, il y a quelques jours, tu nous as expliqué qu'"avec la crise grecque" il y avait peut-être mieux à penser que du "sociétal".
Et aujourd'hui lorsque deux associations féministes ont proposé la suppression du mot mademoiselle sur les documents administratifs, la levée de bouclier a été immédiate arguant qu'il y avait tout de même des "combats plus importants".
J'ai été invitée par Gaumont à voir Un heureux évènement de Rémy Bezançon avec Louise Bourgouin et Pio Marmaï, film tiré du roman d'Eliette Abécassis.
Bon.
Commençons par régler le cas Eliette Abécassis.
Ceci dit.
On me demande souvent quel ouvrage lire pour comprendre le féminisme ; la réponse est impossible à donner tant il est protéiforme et riche. C'est comme si vous me demandiez une lecture pour comprendre "la politique".
Stéphane Clerget je l'aimais bien moi. C'était le pédopsy qui expliquait à une mère affolée qu'il fallait juste se détendre face au fait que son enfant fasse encore pipi dans ses couches. Jusqu'au moment où il a pensé qu'il avait un avis sur le genre. Et il a commis ca.
Bon.
Je propose au préalable une petite distribution d'alcool, de haschich, de tranxène et d'anti acides. Ensuite on passera à la lecture de la dite interview.
C'est un truc quasi anodin. Je ne l'aurais même pas signalé si, jour après jour, pour tout et rien on ne cessait de rappeler aux musulmans la laïcité. Entendons-nous : l'athéisme.
Hier sur europe 1, dans l'émission de midi à 13.30 (si vous souhaitez l'écouter) était interviewé Joseph Messinger .
Voici ce qu'a affirmé notre spécialiste.
(mon titre comporte une référence de foufou).
Dans son article Sacrées parisiennes, dont le titre seul aurait du nous mettre la puce à l'oreille (personnellement, je n'emploie l'adjectif sacré qu'à destination unique des enfants de moins de 5 ans qui ont volé un bonbon), François Hauter dresse le portrait des femmes françaises.
Que dis je ; de la femme parisienne, rive gauche qui s'habille en Dior. Oui en gros il parle de deux personnes.
Michel Fize dans le Monde s'en prend aux féministes qu'il accuse d'avoir instrumentalisé DSK.
Je souhaitais tout d'abord le remercier de nous ramener plusieurs fois à notre sexe et d'oublier complètement les hommes qui sont féministes.