Nov 182013
 

A donc eu lieu hier la première réunion autour de la masculinité : nous étions 8 pour cette première rencontre.

Il s'agissait d'établir déjà le pourquoi de ces réunions. Chacun s'est ainsi présenté et a évoqué pourquoi il avait eu envie de venir. Ont été évoqués des problèmes tels que le sexisme au travail, la difficulté à correspondre à un certain modèle viril, l'assignation du genre ou la paternité.

Nous avons aussi rappelé que la lutte contre les discriminations subies par les femmes, passe autant par une déconstruction de la virilité ; comment un homme pourrait-il par exemple garder son enfant malade si nous restons collectivement persuadés que cela n'est pas son rôle ?
Il reste quasi tout à faire en matière de déconstruction de la virilité et s'il était clair pour les hommes féministes présents qu'ils continueraient à soutenir les femmes féministes si elles le souhaitaient, il leur semble aussi important de travailler sur la masculinité.

Chacun a donc  pu dire ce qui l'amenait et ce qu'il attendait de ces réunions et les thèmes à aborder.

Les discussions auront donc duré 5 heures :).

En vrac des pistes de réflexion :
- comment réagir face à des collègues sexistes
- faut-il systématiquement réagir face à des propos sexistes si l'on sent qu'on ne va pas être entendu
- l'éducation d'un enfant et l'injonction de genre
- comment réagir en tant qu'homme face aux violences sexistes
- les expériences d'hommes pro-féministes à l'étranger
- l'assignation de genre en tant que violence

Et la prochaine réunion est en préparation pour le mois de décembre. Contactez-moi par mail si vous êtes intéressé-e.

Je laisse les participants poster leur ressenti s'ils le souhaitent.

 

 

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  23 réponses sur “Compte-rendu de la première réunion autour de la masculinité”

  1. Bonjour,

    Pourriez me faire savoir si une prochaine réunion a lieu bientôt, svp?

    Bien à vous,

    Lola

  2. Ce serait possible d'enregistrer ces réunions que ce soit via vidéo ou uniquement en audio et de les redistribuer ici? Ca permettrait aux personnes qui, comme moi, ne peuvent pas venir de profiter quand même des débats 🙂

  3. Enregistrer ? j'imagine que c'est possible à terme... mais pas tout de suite. On a déjà l'énergie mise dans le fait d'exister, de voir si il y a une vraie dynamique.... Pour savoir ce qui se dit, et débattre le cas échéant, un forum va être mis en place. J'encourage les gens hors Paris à se regrouper aussi par région...

  4. Enregistrer 5 heures de réunion informelle dans un bar avec un bruit de fond conséquent serait techniquement infaisable. J'ai fait de mon mieux pour prendre des notes et les organiser un peu au fur et à mesure (mais je sais que c'est loin d'être parfait). Il faudrait les retravailler un peu pour pouvoir les diffuser, à terme.

  5. Je peux pas participer étant décalé d'un océan, mais des comptes rendus plus détaillés ou des discussions en ligne m'intéresserait, en tout cas vous avez mon soutien (pour ce que ca vaut et ce que ca coute).

  6. Montréal, particulièrement féministe comme ville d'ailleurs

  7. Bonjour. Ca m'intéresse beaucoup. Je crois au boulot de révision des hommes de base et à la création d'un e masculinité nouvelle.

    Je vis au Costa Rica, mais je suivrai tout de même vos travaux et y donnerai l'écho que je peux sur mon blog consacré justement à la masculinité à réviser.

    Amicalement.

  8. Je suis très intéressé par les comptes-rendus de ces réunions. Je suis particulièrement preneur des réponses que vous avez apporté à la question : faut-il systématiquement réagir face à des propos sexistes si l'on sent qu'on ne va pas être entendu ?

    • on a déjà des pré-réponses à apporter je crois.

      je pense que cela dépend du contexte.
      Imagine tu es avec une bande de potes à moitié bourrés (je caricature mais tu vois l'esprit) tu peux sentir que quoi que tu fasses à ce moment là, tu passeras juste pour le mauvais coucheur pas drole qui pige rien à l'humour. tu peux donc attendre une autre occasion.
      tu peux aussi faire une simple phrase "je ne trouve pas ca drole parce que bla bla" et t'arrêter là. tu ne convaincras pas de suite (c'est le plus frustrant) mais tu peux distiller.
      enfin ce qui vaut aussi c'est de comprendre quand on a eu des comportements sexistes. un homme (une femme aussi hein 😉 ) peut adopter un comportement sexiste car il ne veut pas qu'on se foute de lui (dire par ex "oh trop bonne la salope" pour faire comme les potes). déconstruire - et c'est pas forcément facile - c'est aussi passer par le refus de ce genre de comportements. ca peut etre parfois super difficile j'en ai totalement conscience.

      • N'y a-t-il pas chez les hommes un blocage à répondre, parce qu'on est d'abord dans une solidarité masculine ? Ne pas contrecarrer mon 'ami' le 'mec' ?
        Je crois qu'il est utile de travailler sur le 'comment faire', de l'exercer. Si on a des trucs et ficelles pour réagir, ce sera plus facile. A faire en groupe et avec le regard des femmes de préférence !
        J'ai pensé (sur un cas suggéré dans le groupe, mais j'étais pas à la réunion) qu'il fallait 'sortir de l'homme', me voir comme une amie qui serait solidaire de la femme interpellée, répondre avant elle : 'en voilà une drôle de remarque' faire un constat en répétant la phrase dite.
        Valérie suggère bien : "je trouve pas cela drôle". C'est juste, mais cela peut renforcer la résistance du 'mec' si cela vient d'un homme (je ne veux pas dire : écoutons notre propre trouille, non ! mais gérons son culot autrement).
        Peut-être, envoyer vers lui une question qui amoindrit sa superbe : "tu crois pas que tu es un peu ridicule ainsi ?" Il est surpris, sur la défensive, et il doit commenter sa propre remarque. C'est peu (très peu même !), mais cela peut briser le jeu et changer la solidarité, contre sa violence. Ouvrir à un processus qui doit aller vers le "pas drôle", méchant, violent.

      • Je ne fais pas de remarques du genre "ooooh elle est bonne" ou des blagues sexistes de merde. Lorsque je suis vraiment saoulé par des remarques/blagues de mes potes/collègues (mes amis pensent comme moi, ouf), je leur dis un truc du genre : "t'en as pas marre de faire ce genre de blague/remarque ??!!" ou bien "t'as un sérieux problème avec les femmes, toi". Lorsqu'un "mec" ne comprend pas (fait semblant de ne pas comprendre) pourquoi les femmes n'ont jamais été scientifique, grandes chefs, grande écrivaines, etc. je leur réponds que peut-être que, dans l'histoire, on ne leur a