Sep 272013
 

La députée Maud Olivier vient de présenter un rapport où elle préconise la pénalisation du client de prostituées. Je n'entends pas ici qu'on débatte pour la 1250eme fois de l'abolitionnisme ou du non abolitionnisme mais juste de cette proposition de loi. Je vais néanmoins essayer pour celles et ceux qui ne connaissent pas le débat féministe d'expliquer ce que sont les deux positions majoritairement entendues chez les féministe françaises :

- La position abolitionniste considère que la prostitution est forcément liée au sexisme, au racisme, à la lutte des classes de manière générale ; elle pose donc un problème en tant que telle et n'est pas qu'une conséquence ou un symptôme. Elle doit donc être abolie.

- La position non-abolitionniste, voulant aligner la travail du sexe sur le régime général du travail considère que la prostitution n'est pas forcément liée au patriarcat (pour faire simple), qu'elle est à la limite un symptôme et qu'elle pourrait exister hors du contexte patriarcal, raciste. A ce titre, elle n'a pas à être abolie.

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Juil 092012
 

je vous copie ici un vieux texte écrit vers 2004 avec Mwana Muke qui intervient parfois ici dans les commentaires.

En France, au Canada ou aux USA, les féministes se trouvent dans deux courants apparemment opposés mais dont les buts ne sont finalement pas très éloignés. Leur point d’achoppement principal concerne la question de la prostitution : certaines sont abolitionnistes, d’autres non. De nombreux articles sont consacrés à la position abolitionniste, le nôtre vise à expliquer le raisonnement égalitaire qui incite une partie des féministes à défendre la position non abolitionniste.

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Juin 292012
 

Ce qui me frappe depuis plus de dix ans dans ces éternels débat féministes sur la prostitution, c'est l'immense agressivité qui sévit de chaque côté. J'ai été très longtemps abolitionniste, je ne le suis plus. Au cours de ces années, j'ai vu les deux camps s'opposer à coups d'invectives et en se donnant mutuellement des brevets de féminisme.

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Fév 022012
 

Rien de tel pour moi qu'une saine colère afin de retrouver l'inspiration, qui me manque singulièrement ces temps derniers.

Il y a quelques jours, le comique Jeremie Ferrari s'est déclaré outré qu'une ancienne actrice de porno, Clara Morgane soit animatrice de télévision. Aujourd'hui un groupe féministe a écrit ce texte sur Zahia Dehar qui m'a consterné.

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Déc 052011
 

Je voudrais revenir sur cette pétition sur l'abolition de la prostitution qui m'échauffe déjà les oreilles.
Je rappelle tout de même aux associations féministes qui signent cette pétition que vous vous alliez avec des associations catholiques. Enfin on viendra bien me dire qu'il n'y a aucune antinomie là dedans.

Note ; ne parlons pas de la prostitution consentie mais abordons uniquement le sujet de la traite, des prostituées étrangères etc.

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Mai 092010
 

A travers cette histoire sordide, je voudrais revenir sur l’infinie fragilité des prostituées. Le regard qui est porté sur les personnes prostituées – et on l’a vu dernièrement – est infiniment cruel, moqueur et pour tout dire indifférent à part lorsqu’il s’agit de faire quelques plaisanteries graveleuses ou de porter des jugements moraux. Les lois entourant et réglementant leurs activités ne font que les fragiliser davantage.
Par ailleurs, ce fait-divers permet de revenir sur la situation des femmes autochtones au Canada.

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Avr 212010
 

Vous avez évidemment tous et toutes entendu parler de certains joueurs d’équipe de France impliqués dans une affaire de prostitution.
La France se réveillait d'un coup dans un accès de puritanisme délirant. Déjà que ca ne chantait pas la marseillaise, que ca touchait le ballon avec la main, que ca se convertit, que c'est noir, voilà que ça va aux putes.
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Sep 072009
 

J’ai donc lu le livre de Peggy Sastre "Ex utero pour en finir avec le féminisme".
Avant l’hallali, commençons par dire que je partage beaucoup des conclusions de Sastre parce que cela ne va pas vraiment se sentir à la lecture de ma critique.
Ce livre, est, clairement un bouquin de sociobiologie, discipline qui me vaut, à chaque lecture des spasmes intestinaux fort désagréables.
Quel est le problème de la sociobio ?
On est dans un laboratoire et on constate que 1 + 1 = 2. On en conclut que, partout ca sera la même chose. Peu importe que l’environnement soit modifié, que les gènes eux-mêmes, puisqu’il faut en venir là, aient un comportement différent en fonction de l’environnement.
En clair le sociobio prend un fait, un autre fait, et se demmerde pour trouver une corrélation entre les deux. On est donc à l’antithèse de la science.

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